Les Rues d’Aix – État de la ville en 1481


Les Rues d’Aix
ou recherches historiques sur l’ancienne capitale de Provence
par Roux-Alpheran en 2 tomes 1848 et 1851
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ETAT

DE LA VILLE EN 1481,

LORS DE LA RÉUNION DE LA PROVENCE

A LA COURONNE DE FRANCE.

AR suite des six agrandissements et de l’union du bourg Saint-Sauveur à la ville comtale, dont nous avons parlé successivement dans ce volume, la ville d’Aix était parvenue à l’époque de la réunion de la Provence à la couronne de France, à la moitié environ de ce qu’elle est aujourd’hui. 1
Les remparts dont elle était alors entourée étaient flanqués de trente-neuf tours ou tourelles, dont la plupart dataient du temps de la reine Jeanne. Le règne de cette princesse avait été continuellement agité par les guerres de Robert de Duras et d’Arnaud de Servole dit l’Archiprêtre, des Tard-Venus et de Louis d’Anjou. Ce fût dans ces temps malheureux que les habitants d’Aix construisirent ces tours pour fortifier leurs remparts, et en considération des dépenses considérables qu’ils firent à cette occasion, la reine Jeanne leur fit don, par ses lettres-patentes du 4 septembre 1369, 2 desdits remparts, tours, lices et fossés existant à l’entour de la ville.
Celle-ci, dans le courant des XVe et XVIe siècles, aliéna les tours à titre de baux emphytéotiques à différents particuliers dont nous allons citer les noms qu’on sera sans doute curieux de connaître. 3 La plupart de ces tours sont fidèlement représentées dans le tableau du siége d’Aix par le duc d’Epernon, ce qui prouve l’exactitude de ce précieux tableau dont nous avons parlé plusieurs fois ; 4 et un grand nombre subsistent encore aujourd’hui à l’entour de la partie supérieure de la ville. 5
En partant de la porte des Cordeliers et se dirigeant vers celle de Notre-Dame, il y avait dix tours ou tourelles :
1. – La tour de Giraud Basteti, aliénée en 1455. 6
2. – Hugues Boète, – 1455. 7
3. – Bérenger Duranti, – 1455. 8
4. – Mathieu Raici, – 1455. 9
5. – Mathieu Railloni, – 1455.10
6. – La tour de Claude Bonardi, aliénée en 1455. 11
7. – Mitre ou Mitronne de Rocca, – 1455. 12
8. – Claude Berardi, – 1455. 13
9. – Bertrand Barano, – 1487. 14
10. – Catherine Muratoris de Burgo, 1517. 15

De la porte Notre-Dame à celle de Bellegarde, six tours :

1. – La tour de Guillaume Aymari, aliénée en 1455. 16
2. – Jacques Flotte, – 1456. 17
5. – Pierre Girardi, – 1511. 18
4. – Georges Devergis, – 1454. 19
5. – Jacques Trimondi, – 1452. 20
6. – Guillaume Arnulphi, – 1455. 21

De la porte Bellegarde à celle de Saint-Jean, 22 huit tours :

1. – La tour de Jean Nègre, aliénée en 1455. 23
2. – La tour de Louis Blanqui, aliénée en 1456. 24
3. – Lambert Bezaudun, – 1454. 25
4. – Louis Bruni, – 1507. 26
5. – Antoine Favolon, – 1507. 27
6. – Les PR. PP. Dominicains, stipulant pour eux frère Jean Boleti, leur prieur, – 1454. 28
7. – Jacques Bergeri, – 1509. 29
8. – Jean Gastaudi, – 1456. 30

De la porte Saint-Jean à celle des Augustins, 31 huit tours :

1. – La tour de N… Romani, aliénée en 1561 . 32
2. – Jean Maury, – 1503.
5. – Jean de la Garde, – 1542.
4. – Aymar Blanqui, – 1522.

5. – François Plumassi, -1535.
6. – Claude Margalet, – 1555. 33
7. – Pierre Darbezi, – 1533.
8. – Pierre Escoffier, – 1565. 34

De la porte des Augustins à celle des Cordeliers, sept tours :

1. – La tour d’Augier Mayenqui, aliénée en 1455. 35
2. – Antoine Ville, – 1456. 36
5. – Hugues Martin, – 1453. 37
4. – François Gerente, – 1453. 38
5. – Antoine Saureli, – 1455. 39
6. – Pierre Audibert, – 1485. 40
7. – Jacques Jouven, – 1455. 41

La ville dont nous venons de décrire le circuit, ne comptait alors dans son enceinte que deux paroisses : celles de Saint-Sauveur et de Sainte-Magdelaine ;
Cinq couvents de religieux : les Prêcheurs ou Dominicains, les Cordeliers ou Frères Mineurs, les Grands-Carmes, les Augustins et les Observantins ;
Deux couvents de religieuses : les Dominicaines ou Dames de Saint-Barthélemy, et les Daines de Sainte-Claire ou Claristes ;
Quatre églises moins considérables que celles de ces couvents : celles de Saint-Antoine, de Notre-Dame-de-Beauvezet, du Saint-Esprit et de Sainte-Catherine ;
Enfin les chapelles de Saint-Mitre, renfermée dans le palais comtal, et celle de Saint-Sébastien.
Quatre grands édifices, en sus de ceux que nous venons de nommer, décoraient seuls la ville, savoir : le palais des comtes de Provence, celui de l’Archevêque, l’hôtel-de-ville et l’Université.
A l’exception de quelques maisons que les seigneurs de la cour du roi René avaient fait construire autour de la place des Prêcheurs la ligne occidentale de la Grande-Rue-Saint-Jean, aujourd’hui celle du Pont-Moreau, il n’y avait alors que très peu de vastes habitations de particuliers. La plupart n’étaient que des demeures étroites et obscures ou se trouvait comme entassée une population qui, suivant les documents officiels, 42 était d’environ vingt-trois mille âmes. Il n’y avait guère que quatre mille âmes de plus trois cents ans plus tard, c’est-à-dire en 1790, au commencement de la révolution, et cependant la ville avait presque doublé d’étendue. La raison en est que dans les siècles suivants les grands seigneurs, les familles parlementaires ne voulurent plus habiter, en général, que dans de vastes hôtels ; les bourgeois eux-mêmes, jouissant d’une certaine aisance, voulurent occuper seuls des maisons où, plus anciennement, logeaient plusieurs familles à la fois.
Suivant P.J. de Haitze, il n’y avait, en 1503, vingt-deux ans après l’époque dont nous parlons, que onze cent cinquante maisons dans Aix, formant quarante-deux rues. Le titre sur lequel repose l’assertion de cet auteur, nous paraissant tant soit peu suspect sous d’autres rapports, 43 nous nous bornerons à faire observer que nous venons de citer dans ce volume deux fois plus de rues que n’en compte de Haitze ; et puisque les maisons étaient alors infiniment moins spacieuses que celles d’aujourd’hui, s’il est prouvé que l’on comptait, il y a à peine vingt-cinq ans, trois mille sept cent dix-huit maisons dans la ville, 44 on peut en conclure, ce nous semble, qu’il y en avait plus de deux mille en 1481, c’est-à-dire plus de la moitié de celles qui existaient en 1822.
Cinq portes publiques donnaient entrée dans la ville ou en facilitaient la sortie : les portes des Cordeliers, de Notre-Dame, de Bellegarde, de Saint-Jean et des Augustins ; car nous ne comptons pas au nombre des portes l’ouverture pratiquée au levant de la place des Prêcheurs, en face du palais comtal, et par laquelle on allait au Jardin du Roi, situé là où depuis fut bâti le Collége Royal-Bourbon, au quartier de Saint-Louis.
En dehors de la porte des Cordeliers et de celle de Saint-Jean, il y avait déjà quelques habitations qui ont été les commencements des faubourgs dont l’un, celui de Saint-Jean, fut renfermé dans la ville en 1646, et l’autre est aujourd’hui d’une étendue considérable.
Tout autour de la ville régnaient des fossés qui protégeaient les remparts et qui, étant devenus inutiles depuis la cessation des guerres du XIVe siècle, avaient été vendus par la ville à divers particuliers, dont les uns y avaient fait des jardins, et les autres des cloaques où se ramassaient les engrais. 45
Les lices extérieures entouraient les fossés, et celle qui, de la porte Saint-Jean, allait aboutir à la tour Saint-Jacques vers les Augustins, était ce que le bon roi René appelait sa cheminée. 46 Au midi de cette partie de la lice extérieure étaient situés les prés et les jardins de l’archevêque dont une grande portion est aujourd’hui enclavée dans le quartier d’Orbitelle ; et vers l’extrémité du fossé qui se trouvait au pied du rempart, en face du couvent
des Augustins, était établi le jeu de l’arbalète, auquel se livraient alors les jeunes gens. 47
Dans le faubourg Saint-Jean existait un moulin à eau, là où a été bâti depuis l’hôtel du Poët appartenant maintenant à M. Icard, adjoint à la mairie, et situé en face de la grande allée du Cours ; 48 et plus au midi, au lieu où se trouve l’établissement. des Missionnaires de Provence qui était, avant la révolution, le couvent des Carmélites, était une fabrique destinée à la teinture des étoffes de laine, laquelle appartenait, sous le roi René, à un nommé Perrinet Trignati, dont les successeurs, au commencement du XVIe siècle, étaient les Saurat, famille alors très opulente et qui s’est éteinte depuis plus de cent cinquante ans. 49
Au sud-ouest et non loin de la porte des Augustins, dans la prairie où a été bâti, au commencement du XVIIe siècle, le quartier de Villeverte, était une immense fabrique de tuiles que la ville avait vendue, en 1455, au nommé Pierre Tortelli, moyennant une redevance annuelle et à la condition notamment qu’il ne pourrait pas vendre le cent de tuiles au-delà de douze sols (soixante centimes de notre monnaie actuelle). 50 Apparemment que ce prix ne se rapportait qu’aux ventes faites dans la ville, car il est dit que ces matériaux seront rendus sur place.

Au midi du chemin d’Arles et d’Avignon, qui partait de la porte des Augustins, était un vaste champ qu’on nommait le Pré Bataillier. Ce champ comprenait tout le terrain actuellement occupé par les jardins situés entre le vieux chemin de Marseille, au couchant de l’ancienne maladrerie Saint-Lazare, la Rotonde et les allées ; cette Rotonde et ces allées ; la partie méridionale du Faubourg, c’est-à-dire les grands hôtels du Bras-d’Or et de la Mule-Blanche ; la rue de l’Aigle-d’Or et les aires publiques situées entre celle-ci et la route d’Avignon ; en un mot, jusqu’à l’ancienne église de Notre-Dame-de-la-Seds, aujourd’hui les Dames du Saint-Sacrement. ” On n’a su trouver, dit le Levadour de la
ville, comment et en quel temps le Pré Bataillier est tombé dans le domaine et possession de la communauté ; car ce n’est point par l’octroi du roi René 51 qu’elle le tient, puisque cet octroi n’est que de l’an 1470, et on trouve ” qu’en 1368 la communauté délibéra de le donner à nouveau bail…… ” On voit que c’était une terre inculte et gazonnée de grande étendue, etc. … Cette terre est appelée le Pré Bataillier, à cause que du temps des guerres de ce pays, on en fesait comme la place d’armes de la ville : on y fesait faire l’exercice militaire par les troupes qu’on y avait et, par conséquent, lors des entrées de nos rois et des gouverneurs de la province dans cette ville, on y a toujours assemblé les compagnies des quartiers qu’on levait et qu’on y envoyait à la rencontre….. Ce pré a été aussi de tout temps le lieu et la place publique des autres exercices des habitants, notamment de ceux de la course, de la lutte et autres de cette nature, et ordinairement du jeu des quilles ou des boules. 52
Telles étaient les innocentes récréations de nos pères, alors qu’il n’y avait ni comédies, ni concerts, ni autres divertissements de ce genre.
Nous parlerons, dans notre second volume, des quatre agrandissements qui, sous les rois de France, ont porté la ville au point où nous la voyons aujourd’hui, et nous fairons connaître alors les nouveaux établissements qui s’y étaient formés, le Cours, ces rues larges et alignées, Ces magnifiques hôtels, qui en avaient fait une des plus belles villes de France dans le second ordre, comme elle le serait encore sans les pertes qu’elle a faites à la révolution de 1789.

1 Voyez le plan qui est joint à ce présent volume. Retour

2 Voyez aux archives de la ville, le livre Catena, fol. 141 . – ” C’est à l’époque de ces guerres, sous la reine Jeanne, que furent construites, sur les principales hauteurs aux alentours de la ville, des tours dont les gardiens furent chargés d’allumer de grands feux pour avertir les gens de la campagne de l’approche de l’ennemi, du plus loin qu’ils l’apercevraient. On sonnait les cloches de toutes les églises, et les paysans se retiraient aussitôt dans la ville dont on fermait les portes sur eux…. Celles de ces tours qu’on voyait encore sous le roi René, étaient, au sud-est de la ville, la tour d’Aymon* qui dominait le vallon de Roland et le chemin de Saint-Maximin et de Toulon ; au nord-est, la tour du Prévôt ou de la Prouvengue,** beaucoup plus élevée que les autres et que l’on aperçoit de plusieurs lieues à la ronde ; c’est de là qu’on découvrait tout ce qui arrivait de la Haute-Provence ; au nord, la tour d’Entremonts*** qu’on dit avoir été bâtie sur les ruines d’une plus ancienne, dont la construction remontait au temps de César. De cette tour on voyait approcher tout ce qui abordait de France et d’Avignon ; au nord-ouest, la tour du Pey-Blanc****, d’où l’on surveillait les routes de Salon et d’Arles ; au sud-ouest, la tour de Rénéguen ou de la Rouvégue,***** assez voisine de l’Arc, au midi de laquelle passait le chemin de Martigues; enfin au midi, la tour Merlatade, ****** destinée à observer l’ennemi dans le cas où il tenterait le passage de l’Arc, du côté de Marseille. ” Toutes les lignes précédées de guillemets dans cette note sont extraites de notre petit roman prétendu historique, intitulé LA TOUR MERLATADE ET LE CHÂTEAU DU DIABLE, chronique provençale du XVe siècle ; Aix, Aubin, 1844, in-8° et qu’on peut lire dans les feuilletons du Mémorial d’Aix, des 4, 7 et 11 janvier de la même année.

* ” Cette tour, qui ne subsiste plus depuis longtemps, était située sur la première hauteur que l’on rencontre à droite et sur la limite des territoires d’Aix et du Tholonet, en passant par le petit chemin. ”
** ” C’est la seule qui subsiste encore et en assez bon état de conservation. On la nomme vulgairement la tour de la KEYRIE ou plutôt de la QUEYRIE, parce que les enfants allaient autrefois s’y battre à coups de pierres, ce qu’on appelle en provençal S’ENQUEYRAR. ” (Voyez ci-dessus, pag. 548).
*** ” Elle fut démolie à la fin du XVe siècle, après les troubles de la Ligue, en vertu d’un arrêt du parlement d’Aix. Il parait, par les anciens documents, qu’elle était plus fortifiée que les autres. Un bâtiment a été élevé sur l’emplacement qu’elle occupait. ”
**** ” Cette tour fut abattue vers le milieu du XVIe siècle. ”
***** ” On l’a nommée plus tard la tour des ANEDOS (des canards) à cause du voisinage de la rivière, et l’on sait qu’elle subsistait encore au temps de la Ligue. C’est aujourd’hui un moulin à vent dit de GALICE. ”
****** ” Nous disions dans notre roman qu’elle était ainsi appelée à cause de sa situation dans un lieu où l’on tendait le plus de piéges aux oiseaux, et où l’on, prenait surtout une très grande quantité de merles. C’est une fiction son nom lui venait du mot italien, MERLATURA qui signifie crénelure ou dentelure. Apparemment cette tour était crénelée ou dentelée. Elle était bâtie sur un tertre assez élevé au versant septentrional du Monteigués, sur le lieu même qu’on nomme encore le CHÂTEAU DU DIABLE. Retour

3 Ce que nous allons dire sur ces tours est tiré de 1′ Etat général des domaines et censives de la communauté d’Aix, autrement dit le Levadour ancien, dressé en 1676, et conservé aux archives de la ville, comme nous l’avons dit plus haut, pag. 422. Retour

4 Voyez ci-dessus, pag. 330 et 572. Retour

5 Celles-ci sont, à l’exception de deux, dépouillées de leurs mâchecoulis ou de leurs créneaux, et plusieurs même ont été rabaissées aux deux tiers ou à la moitié de leur ancienne hauteur. Retour

6 Elle était élevée sur la porte même des Cordeliers et ne subsiste plus depuis environ 250 ans. Retour

7 On la voit encore presque en face de la rue des Muletiers. Retour

8 et 9 L’une des deux ne subsiste plus. L’autre est située à peu près en face de la rue Noustré-Seigné. Retour

10 Elle existe encore en face de la rue du Bon-Pasteur. Retour

11 Elle est enclavée depuis peu d’années dans le bâtiment des Eaux-Thermales. Retour

12 On la nomme vulgairement Tourreluco ou tour de la Poudrière. Nous en avons parlé ci-dessus, pag. 408. Elle est octogone et surmontée de mâchecoulis bien mieux conservés que ceux de la tour de Trimondi, mentionnée ci-après. Retour

13 et 14 On les voit encore le long des anciens cimetières. Retour

15 Elle subsiste encore à quelques pas au couchant de la porte Notre-Dame. Retour

16 et 17 Elles sont enclavées dans les maisons bâties au levant de la porte Notre-Dame. Retour

18 Elle était située à l’angle saillant du rempart. S’étant écroulée de vétusté, il y a vingt-cinq ou trente ans, on ne l’a plus relevée. Retour

19, 20 et 21 Elles subsistent encore. Celle de Trimondi, située en face de la rue Saint-Henri, est carrée et couronnée de mâchecoulis à demi ruinés, qu’on devrait restaurer et conserver, selon nous, comme débris curieux de nos anciennes fortifications. Retour

22 Il faut se rappeler que cette porte Saint-Jean était située à l’entrée méridionale de la partie supérieure de la rue actuelle du Pont-Moreau, où la ville finissait alors. Voyez ci-dessus, pag. 586, 588, etc. Retour

23 C’est celle qu’on nommait la tour de Bellegarde et dont nous avons parlé ci-dessus, pag. 497. Retour

24 et 25 Elles subsistent encore en partie, ainsi qu’un morceau du vieux rempart situé entre l’ancienne lice (en face des derrières de l’hôtel de Valbelle) et le dernier agrandissement de la ville, fait en 1788. Retour

26 Elle ne subsiste plus depuis ce dernier agrandissement cité à la note précédente. Retour

27 Elle n’existait déjà plus au milieu du XVIIIe siècle. Elle appartenait, en 1611, au conseiller de Suffren, du nom duquel nous l’avons appelée la tour de Suffren ; ci-dessus, pag. 452 et 586. Retour

28, 29 et 30 Ces trois tours furent démolies lors de l’agrandissement la ville, par les quartiers de Saint-Louis (ou d’Arpille) et de la Plate-Forme, à la fin du XVIe siècle. Elles étaient situées : l’une, dans le jardin des Dominicains ; les deux autres, le long des rues actuelles du Bourg-d’Arpille et de Ganay. Retour

31 Cette porte était alors placée entre les rues Isolette et du Trésor. Voyez pag. 552. Retour

32 Il est à remarquer que cette tour et les suivantes, au nombre de huit en tout, ne furent aliénées par la ville que dans le XVIe siècle, tandis que tontes les autres l’avaient été dans le XVe, ce dont nous ne saurions donner la raison. Elles étaient situées le long de l’allée septentrionale du Cours actuel, jusqu’a la rue du Trésor, où se trouvait la tour de Saint-Jacques ou d’Escoffier; et six furent abattues en 1646, lorsque les quartiers d’Orbitelle et de Saint-Jean furent enclos dans la ville. Les autres deux l’avaient été plus anciennement. Retour

33 Elle était située en face de la petite ruelle qu’on voit sur la ligne septentrionale du Cours, entre les rues de la Masse et de Nazareth, laquelle ruelle aboutit à la maison Margalet, dans la rue Courteissade, où se maria Malherbe et qu’il habita si longtemps. (Voyez ci-dessus, pag. 551 et suiv.) Retour

34 C’est celle qu’on nomma d’abord la tour de Saint-Jacques, et qui était située vers l’entrée de la rue du Trésor. Retour

35, 36 et 37 Ces trois tours furent démolies au commencement du XVIIe siècle lorsque les prairies de Bonfils (aujourd’hui le quartier de Villeverte) furent renfermées dans la ville. Elles longeaient la rue actuelle des Tanneurs, depuis la rue Isolette jusqu’à celle de la Sainte-Baume. Retour

38 Elle fut abattue en même temps que les précédentes. C’était probablement la même que la tour de la Tannerie dont nous avons parlé à la pag. 188, note 3. En ce cas, au lieu d’être située dans l’angle saillant qui sépare la rue des Patis de la place des Tanneurs, elle devait se trouver à quelques pas plus au sud-ouest, c’est-à-dire vers l’entrée et non en face de la rue de la Sainte-Baume, comme nous l’avons dit d’après de Haitze. Retour

39 Dans les vieux actes elle est nommée turris angulis (la tour de l’Angle ou du Coin), parce qu’elle était située en face de la rue de la Sainte-Baume, du côté du couchant, où l’ancien rempart formait un angle en se recourbant jusqu’à l’extrémité orientale de la même rue. Elle est maintenant confondue dans les bâtisses modernes adossées au rempart, sur le cours Sextius. Retour

40 Elle est aujourd’hui confondue dans les mêmes bâtisses que la précédente. Retour

41 Elle est encore en état, en face de l’ancien couvent des Cordeliers. Retour

42 Statistique des Bouches-du-Rhône, tom. III, pag. 34 et 36, tab. 4 et 5. Retour

43 En juillet 1505 les consuls procédèrent., par ordre du parlement, à un inventaire général des armes qui se trouvaient dans la ville, et de Haitze ne cite qu’une copie de cette pièce ” aussi ancienne, dit-il, que l’original qui, même, pourrait passer pour tel, et qui se trouvait parmi les manuscrits de l’avocat général de Gaufridi, baron de Trest. ” Au lieu de nous dire ensuite combien il y avait d’armes à feu et combien d’armes blanches, ce qui pourrait être curieux à connaître, il cite les familles nobles ou considérables qui logeaient, dans telle ou telle rue, et sur cela nous trouvons quelques différences avec les documents qui nous ont servi dans notre travail ; ce qui fait soupçonner que, par ses citations, l’auteur a voulu quelquefois donner une certaine ancienneté à telle ou telle famille. (de Haitze, Hist. D’Aix, mss., liv. VI, § 20). Retour

44 Statistique des Bouches du Rhône, tom. III, pag. 63, tab. N° 31. Retour

45 Voyez le Levadour ancien, aux archives de la ville, f° 40 v°, 41 v°, 45 v°, 101, 104, etc., etc. Retour

46 On comprend qu’elle était là où est le grand Cours actuel, au midi de l’ancienne ville.


……………………………Et ce modeste abri,
Où ce roi dont ton peuple a gardé la mémoire,
Fit de ton beau soleil son foyer favori.

(M. D’ARBAUD-JOUQUES, Ode à la ville d’Aix, ma patrie) Retour

47 Voyez le Levadour ancien de la ville, f° 102. – Il paraît par ce registre, aux f° 132 et 136, qu’il y avait aussi un jeu de l’arc indépendant de celui de l’arbalète et qui était situé hors la porte des Augustins en remontant vers le nord, là où est aujourd’hui la rue de la Couronne. Retour

48 Voyez le Levadour ancien, f° 108. Retour

49 Ibid., f° 97. Un autre ouvroir de teinturier, comme dit ce nième registre, f °97 v°, existait plus près de la porte Saint-Jean, à gauche en sortant de la ville, et appartenait, en 1455 et 1509, à Elzéar Silvi et François Silvi, ce dernier sous la tutelle de Pantèle Bourille, sa mère. Retour

50 Ibid., f° 206. Retour

51 Par ses lettres-patentes datées d’Aix, le 24 août 1470, le roi René fit don aux habitats de cette ville de toutes les terres gastes et incultes qu’ il possédait dans le territoire, telle que la colline d’Arbois, etc. Retour

52 Voyez le Levadour ancien de la ville, f° 208, 208 v° et 209. Retour