Les Rues d’Aix – Troisième agrandissement


Les Rues d’Aix
ou recherches historiques sur l’ancienne capitale de Provence
par Roux-Alpheran en 2 tomes 1848 et 1851
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TROISIÈME AGRANDISSEMENT

(1368 environ)

EU d’années après la réunion du bourg Saint-Sauveur à la ville comtale, le troisième agrandissement eut lieu vers 1368, toujours sous la reine Jeanne. Par suite de cette réunion, la ville formait au nord-ouest, une échancrure ou angle rentrant qu’on fut bien aise de faire disparaître d’autant mieux que les habitants de la ville archiépiscopale ou des tours, abandonnant journellement leurs demeures pour se soustraire aux ravages des troupes de Louis d’Anjou qui infestaient le pays, il devenait urgent de leur procurer de nouvelles habitations auprès de l’agglomération principale. A cet effet, le rempart fut étendu depuis l’extrémité septentrionale de la rue des Guerriers et dans la direction du couchant, jusqu’à la tour dite Tourreluco, qui a servi longtemps de poudrière et qui subsiste encore, d’où on le fit contourner vers le midi jusqu’à la porte actuelle des Cordeliers. C’est là qu’on avança cette nouvelle porte, en remplacement de celle des Anglais ou de Saint-Jacques-des-Pèlerins 1, qui existait depuis un peu plus d’un siècle, et cette nouvelle porte prit bientôt après le nom de porte des Cordeliers. Elle est encore dans son état primitif, ce qu’il est facile de reconnaître par son arceau en ogive. Le rempart fut ensuite continué vers le midi jusqu’à la rue de la Sainte-Baume d’où, se recourbant le long de cette rue, il vint rejoindre l’ancien au coin supérieur de la place des Tanneurs, là où se trouvait, avons-nous dit 2, la tour de la Tannerie.
Par cet agrandissement , les anciens bains romains nommés plus tard de l’Observance ou de Mayne et le faubourg des Anglais furent renfermés dans la ville qui s’accrut des rues suivantes :

1 Voyez ci-dessus, pag. 188 et 190. Retour

2 Voyez ci-dessus, pag. 188, note 3. Retour