Les Rues d’Aix
ou recherches historiques sur l’ancienne capitale de Provence
par Roux-Alpheran en 2 tomes 1848 et 1851

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TABLE ALPHABÉTIQUE

Les chiffres romains indiquent le volume, les chiffres arabes la page, et la lettre s, qu’il faut continuer aux pages suivantes. – Pour les rues, il faut recourir aux tables placées en tête de chaque volume.

* Nous devons consigner ici qu’au mois de janvier 1849 (l’impression le cet ouvrage étant entièrement terminée et lorsqu’on travaille à la composition de cette table alphabétique), le marteau destructeur abat les principales de ces portes publiques, comme pour justifier de mieux en mieux ce qui est dit plus haut (pag. 436):  » LA PAUVRE VILLE D’AIX…. S’EN VA TOMBANT PIERRE PAR PIERRE.  » Oh ! combien on regrettera tôt en tard ces herses, ces meurtrières que le temps avait noircies, et ces élégants machicoulis qui couronnait si noblement les édifices dont nous parlons !….
Ainsi viennent de disparaître les portes Saint-Jean, Bellegarde et de Valois, en attendant la démolition prochaine de la porte d’Orbitelle qui est également résolue, au grand mécontentement et malgré les vives réclamations d’une foule de citoyens. Puis viendra celle de la porte des Cordeliers, retardée seulement par quelques formalités préliminaires, enfin de toutes les autres, un pareil système ne pouvant s’arrêter là ; car il y aurait un véritable et ridicule non-sens à laisser subsister quelques portes lorsqu’on en abat le plus grand nombre.
Ce qui est plus affligeant encore que cette démolition elle-même, c’est qu’elle est le fruit de cet esprit de changements et d’innovations qui fermente aujourd’hui dans toutes les têtes et qui ne respectera bientôt plus rien de ce que nos pères nous ont laissé.
Les amateurs, ceux qui étudient la marche des siècles dans les monuments comme dans les mœurs de chacun d’eux, pourront voir à la bibliothèque Méjanes les dessins que les savants antiquaires, MM. les présidents de Saint-Vincens père et fils, avaient fait faire, au commencement de la révolution de ces diverses portes publiques et autres monuments de la ville d’Aix de tous les âges, dans la prévision alors possible de leur destruction, mais qu’on semblait n’avoir plus à craindre, cette terrible époque passée. Ils jugeront si nos regrets sont fondés ou non. C’est à eux que nous en appelons, surtout à l’égard de la porte d’Orbitelle, la plus belle de toutes et qui n’offrait aucun des dangers qu’on a paru redouter pour excuser la prescription des autres dangers, au surplus, qu’il eût été bien facile de prévenir si on l’eût voulu…. Mais non ! il fallait détruire : tel est l’esprit déplorable de ce siècle. C’est cet esprit que nous accusons, et nullement les honorables administrateurs actuels de la cité qui, sans s’en apercevoir, ont cédé au torrent, peut-être plus qu’à leur propre conviction.

FIN DE LA TABLE ALPAHABETIQUE