Les Rues d’Aix
ou recherches historiques sur l’ancienne capitale de Provence
par Roux-Alpheran en 2 tomes 1848 et 1851
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APPENDICE
OUS ne saurions nous flatter, il s’en faut de beaucoup, d’avoir rempli notre tâche à la satisfaction entière de nos lecteurs. Quelques-uns, sans doute, auraient voulu trouver dans notre ouvrage une histoire complète de la ville d’Aix ; d’autres, une description plus étendue des monuments que cette ville renferme ; ceux-ci, plus de particularités biographiques sur les personnages illustres et les artistes qu’elle a produits 1; ceux-là, de plus grands détails sur les tableaux, les objets d’art et de curiosité, etc.
L’introduction que nous avons placée en tête de notre livre, fait foi cependant que nous n’avons jamais eu la pensée d’entreprendre un aussi grand labeur auquel auraient à peine suffi huit ou dix volumes, au lieu de deux que nous avions annoncés. N’eût-il pas fallu d’ailleurs répéter à tout propos ce qu’on trouve si facilement dans les livres imprimés que nous avons seulement indiqués lorsque l’occasion s’en est présentée ?
Un troisième volume serait à faire, indépendant des deux que nous appelons LES RUES D’AIX, et qui contiendrait ce qu’il y a de curieux à connaître sur les châteaux et les bastides du territoire. On pourrait y ajouter, pour compléter ce volume, la chronologie des administrateurs municipaux de cette ville, nommés anciennement syndics et assesseurs annuels, et plus tard consuls et assesseurs, procureurs-nés des gens des trois états du pays et comté de Provence ; la liste des membres du parlement, de l’ancienne cour royale des maîtres rationaux et archivaires, et de la cour des comptes, aides et finances qui avait succédé à la précédente ; les officiers du bureau des finances, communément appelés trésoriers de France, et ceux de la sénéchaussée générale de Provence, les Viguiers d’Aix, etc. Ces honorables catalogues rappelleraient le Souvenir de tant et tant d’anciennes familles qui ont fait autrefois la gloire et la splendeur de cette ville. Un très grand nombre a disparu, il est vrai ; mais il en existe encore une foule qui verraient avec plaisir sur ces listes les noms de leurs pères.
Un pareil travail serait maintenant au-dessus de nos forces : aussi ne le proposerons-nous pas au public. Nous désirons et nous espérons qu’un bon citoyen s’occupera un jour de cet intéressant et utile supplément à notre ouvrage, et nous lui offrons par avance quelques articles que déjà nous avions publiés dans le Mémorial d’Aix, relatifs à la première partie de ce supplément.
1 Cette partie de notre ouvrage est en effet la plus incomplète. Combien de savants et illustres personnages dont nous n’avons fait aucune mention, faute d’avoir su les rencontrer sous nos pas en parcourant les Rues d’Aix ! Une foule d’évêques nous ont échappé ; des littérateurs distingués, des artistes de mérite ne sont pas même nommés, et nous protestons de toute la sincérité de notre âme, à l’égard de ceux qui vivent, actuellement, que c’est sans mauvaise intention de notre part si nous ne l’avons pas fait. Plusieurs d’ailleurs auraient trouve place dans ce que nous aurions dit sur le territoire d’Aix ; et, nous le répétons, ce n’est point une histoire proprement dite que nous avons en l’intention de donner ; nous n’avons voulu que recueillir des matériaux qui puissent être utiles à celui qui s’occupera par la suite de l’histoire de notre chère ville natale. Retour