Jean-Claude Gabet (1744-1824), cordier de son état, achète le 14 mai 1790 à Georges Alexandre Vallon une bastide au quartier de Saint-Eutrope. En 1823, il fait donation de cette maison de campagne éloignée de la ville à son fils Pierre, qui la lègue en 1875 à son fils Victor Alexandre (1824-1915). Enfin, la sœur de ce dernier, Marie-Alexandrine, épouse Lhuyard (1833-1915), en hérite en 1915 mais n’en profite pas puisqu’elle décède la même année. D’héritage en héritage, la propriété revient à la famille Lhuyard puis à la famille Beisson. En 1955, la ville d’Aix-en-Provence achète la propriété de Saint-Eutrope, ou Campagne Gabet, à Henri Beisson (1885-1955) chevalier de la Légion d’Honneur, docteur en Médecine et à Marguerite Vieil, son épouse, demeurant ensemble à Aix-en-Provence 10 bis rue Entrecasteaux. Cela comprend une maison d’habitation (bastide), une ferme et des terres pour une surface d’environ sept hectares. Mais qu’est devenue la bastide ?
En 1954, la ville par cette délibération décide de l’acquisition du terrain (maire : Henry Mouret) :
La Cité Beisson est alors construite entre 1959 et 1961 par l’architecte Louis Olmeta. La bastide, encerclée, survivra jusqu’en 1967 avant d’être détruite, laissant place à une crèche.
Sur le cadastre napoléonien de 1828, on découvre la bastide et ses dépendances en la propriété de M. Gabet : on y voit dans le lot adjacent le nom d’Espariat, de la famille du maire bien connu d’Aix-en-Provence, et dans de nombreux autres anciens plans alors que celui de Gabet n’apparait pas, pas plus que celui de Vallon. Pour autant, cela ne signifie pas que la bastide n’existait pas avant 1790, date de sa vente à M. Gabet.
Sur les photos aériennes, l’on voit trace d’un moulin. Il existe toujours.
Le moulin, aujourd’hui, décembre 2017 :
D’ailleurs, où sont tous les moulins de « la Butte des Trois Moulins » ?
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En ce qui me concerne, pour anecdotes, je n’ai pas connu la bastide, né en 1968, j’ai bien connu le moulin, ou notre but, était d’ouvrir le mur pour aller dans la cave du moulin, nous y fesions des feux pour avoir de la lumière, d’ailleurs, à ce sujet, je pense qu’il y a encore les noms écrits au plafond noircit par la suie, nous profitions pour faire comme les hommes de Cro-Magnon et les peintures rupestres.
Née en 1969, je l’ai fait aussi, il y avait une odeur qui imprégnait nos cheveux, nos vêtements après avoir allumé ce feu. Un bel amandier se tenait devant, au moment où il faisait ses fruits on attendait même pas qu’ils mûrissent pour les manger…
Pour ma part, à la destruction de la bastide il restait un gros tas de pierres et poutres et dans l’attente de l’évacuation de ces débris, ils nous servaient de terrain de jeux sur les quels nous jouions à la guerre. Je garde une trace physique de ces jeux a cause d’un clou qui dépassait d’une poutre et qui m’a laissé une trace indélébile sur la cuisse !
j’ai grandi à Beisson dans les années soixante, j’ai même connu la Bastide, je me souviens à l’école maternelle en pré fabriquée, avec les maîtresses nous y passions des après-midis. Si mes souvenirs sont bons il y avait un grand escalier…