Le barrage Bimont ? Et si…


Thierry Brayer – www.laixois.fr

Le barrage de Bimont est un ouvrage particulièrement sûr. Ses fondations sont établies sur une roche calcaire massive. Ses dimensions sont considérées comme confortables au regard de la retenue d’eau. Enfin, la limitation du remplissage, combinée à la relative modestie du bassin versant, lui confère une capacité d’amortissement de crues exceptionnelles.

BARRAGE BIMONT : LES MESURES DE PROTECTION ACTUALISÉES

Source : AIXENDIALOGUE

Dans le cadre d’une mise à jou règlementaire, en janvier, la préfecture a approuvé la nouvelle mouture du « Plan particulier d’intervention » (PPI), qui détaille les mesures à prendre en cas d’accident touchant le barrage Bimon

Construit entre 1946 et 1952 sur la commune de Saint-Marc-Jaumegarde, haut de 87,50 m et long de 180 m, et destiné au stockage d’eau pour la consommation agricole, urbaine et industrielle, le barrage Bimont fait l’objet d’une surveillance constante de la part de son exploitant, la Société du Canal de Provence. En effet, en cas d’accident sur cette installation, des dizaines de millions de mètres cubes d’eau déferleraient vers le sud d’Aix par l’Arc. Des mesures sont prévues, à travers notamment le « Plan particulier d’intervention » (PPI), établi sous l’autorité du préfet. Le PPI relatif à Bimont date de 1997. Sa révision, approuvée par le conseil municipal d’Aix – pour avis – en mars 2013, a été approuvée en janvier 2014 par arrêté préfectoral.

En cas d’accident, alerté par le préfet, le maire mettrait en œuvre son « plan communal de sauvegarde » (PCS). Ce dernier s’appuie notamment sur un réseau de points de rassemblement, de points de regroupement, et de centres d’accueil et d’orientation. Les points de rassemblement , placés le long de l’Arc, ont pour but de recueillir la population qui s’y rend par ses propres moyens. Ils sont au nombre de 26, dont 19 situés sur la commune d’Aix. Ils sont identifiés par des panneaux indiquant : « PPI Point de rassemblement ».

Les points de regroupement sont situés quelques centaines de mètres en arrière. Là seraient recensées les personnes issues des points de rassemblement. Il en existe cinq, dont trois dans notre commune : les stades Carcassonne, Maurice-David et Ughetti (Luynes), les deux autres étant le gymnase de Meyreuil et la mairie de Beaurecueil. On y trouverait une structure médicale légère. Ils serviraient aussi à orienter les personnes vers des lieux d’hébergement. La Ville envisage d’en rajouter deux : l’un à la Molière, l’autre près du golf des Milles.

Les centres d’accueil et d’orientation, qui serviraient à l’hébergement, seraient équipés de postes médicaux avancés. Il s’agit des gymnases Lucien-Cournand (partie nord), Frédéric-Mistral (ouest), Pierre-Coulange (Encagnane), Alphonse-Daudet (est), de la salle des fêtes de Puyricard et de la salle Ughetti à Luynes.
Une large campagne d’information est prévue à la rentrée prochaine, en particulier auprès des établissements scolaires et des établissements recevant du public.

MESSAGES D’ALERTE
En cas d’alerte, outre le déclenchement des sirènes, un message serait diffusé sur Radio France et ses stations locales ; un message téléphonique serait également envoyé aux gendarmeries, établissements scolaires, SNCF et gestionnaires de voirie – routes et autoroutes. Enfin, la Mairie d’Aix préviendrait grâce à un automate d’appel (par téléphone et par SMS) les Aixois et les personnes inscrites à son service de alerte.

LA SIRÈNE
Le signal d’une véritable alerte se présente comme une alternance de deux secondes de son et trois secondes de silence, et cela pendant au moins deux minutes (le signal de fin d’alerte est un son continu d’une durée minimale de trente secondes). C’est à ne pas confondre avec le signal d’essai, destiné à vérifier que les sirènes fonctionnent bien : il se réduit à trois impulsions sonores et donc ne dure que douze secondes. Les essais sont effectués une fois par trimestre, le premier mercredi des mois de mars, juin, septembre et décembre, à 12 h 15.

UNE QUESTION DE MINUTES
En cas de rupture du barrage, l’onde de submersion atteindrait :

  • Le pont des Trois-Sautets (à 8 km du barrage) en 18 minutes ;
  • Pont-de-l’Arc (à 10 km) en 24 minutes ;
  • Le village des Milles (à 14 km) en 39 minutes ;
  • Le hameau de Saint-Pons (à 17,5 km) en 56 minutes

 


Sources et droits des documents de cet article :



• Collection personnelle de Thierry Brayer
• La ville d'Aix-en-Provence

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